Après nous être longuement penchés sur les subtilités du circuit de refroidissement du DK5, Fifi et moi, nous avons découvert un certain nombre de subtilités conceptuelles qui rendent ce circuit vraiment original.
Cette spécificité si particulière:
2 calorstats pour piloter chacun un circuit primaire et le circuit principal -en ouvrant dans les 2 cas les retours de LDR...-
-le gros calorstat qui a 2 étages d'ouverture,
-la pompe qui pousse dans le bloc et aspire au travers des radiateurs,
-les différents nœuds de durites rendant subtils les équilibres de débits en fonction des diamètres de durites et des pertes de charge dans les radiateurs...
ont fait raconter bien des bêtises, apporter de fausses croyances, bref rendu mystérieuses les origines des poussées de température congénitale de ce fameux DK5!
Voici 3 schémas qui tracent les passages d'eau en fonction de l'ouverture des calorstats:
1 / A la mise en route du moteur :-Les 2 calorstats sont bien sûr fermés.
-Le LDR poussé par la pompe à eau traverse le bloc et ressort par la boite de sortie d'eau BSE pour apporter ses calories au radiateur de chauffage (aérotherme).
-Retour vers la pompe Ă eau.
-L'augmentation de volume consécutif à la montée progressive en température est avalée par le vase d'expansion (boite de dégazage).
2 / La température du ldr atteint 84 °: -le calorstat primaire commence de s'ouvrir (pleine ouverture à 88 °).
-Ce calorstat est abusivement nommé secondaire par RTA; le rôle de ce circuit est essentiel!!
En plus du circuit chauffage décrit dans la phase 1, le calorstat primaire ouvre la circulation de LDR entre intercooler (Radiateur d'Air Suralimenté RAS) (rem: j'ai oublié de le cocher en vert) et vase d'expansion.
-Précision importante sur le schéma, on peut croire que ce circuit passe au travers de la BSE: c'est faux, le calorstat primaire est simplement fixé contre la BSE; par contre sa sonde baigne bien dans le LDR de cette BSE.
-Mis en circulation par le débit de la pompe à eau, le LDR peut sortir de la BSE; il traverse partiellement le radiateur principal, rejoint à la mi-hauteur de ce dernier le haut du radiateur basse température (le petit radiateur);
-le LDR sort par le bas du radiateur basse température, traverse le RAS, le calorstat primaire, le vase d'expansion, et enfin retour vers la pompe à eau.
-là , très important, il arrose la sonde du calorstat principal.

3 -
La température de LDR en retour des radiateurs où il s'est refroidi, puis de l'intercooler RAS où il s'est réchauffé est donc captée par la sonde du calorstat principal.
-A 85 ° début d'ouverture du 1er étage de ce calorstat.
-pleine ouverture du 2è étage à 100 °.
-En sus des phases 1 & 2, l'ouverture du gros calorstat permet le plein débit du LDR pour se refroidir au travers du radiateur principal, avec en parallèle son réchauffage au travers du refroidisseur d'huile.

Voila. J'espère ne pas vous avoir donné "la grosse tête" avec ses explications techniques! mais ce circuit, vous l'avez vu, est vraiment "chiadé"!!
En commentaires, je souligne le gros point faible de cette conception sophistiquée: c'est le problème de l'équilibre des débits, avec 2 conséquences catastrophiques, en cas de déficience d'un ou des 2 radiateurs:
a - un encrassement (boues) dans le radiateur basse température empêchera un débit correct pour arroser la sonde du calorstat principal; qui ne s'ouvrira pas assez, provoquant un manque de vitesse de passage dans le radiateur principal, d'où surchauffe.
b - on voit que radiateur principal et refroidisseur d'huile sont en parallèle; ici aussi, si il y a encrassement du radiateur principal, le LDR aura plus facile de passer prendre les calories du refroidisseur d'huile, au lieu d'en perdre dans le radiateur principal; d'où ici encore, risque de surchauffe.
PS Merci encore à Gillou pour l'ajout des 3 schémas.