Voici un article paru hier (16 mai 2008) au titre quelque peu provocateur (!) :
Le diesel est mort
En réalité la vraie date de parution de cet article est le 11 mai 2008 sur l'
autoexpress, traduit 2 jours plus tard sur
leblogauto.com, dont voici le contenu :
leblogauto.com a écrit:
C‘est en tout cas la thèse de Dan Strong, journaliste éditorialiste du magazine britannique Auto Express. Une fois posée cette affirmation forte en tête de son dernier éditorial, il explique pourquoi et donne des pistes pour l’après-enterrement. Si le raisonnement est basé sur une situation en Grande-Bretagne quelque peu différente de ce qu’elle est pour l’instant en France, avec un diesel à la pompe dorénavant plus cher que le sans plomb de l’autre côté de la Manche, les points soulevés méritent que l’on y prête attention, d’autant que ce n’est pas la première fois que la chose est prédite.
L’avenir du diesel est sombre selon le journaliste britannique pour trois raisons, toutes liées aux problèmes environnementaux. D’une part, la consommation globale de diesel pourrait augmenter très prochainement et très sérieusement, du fait de nouveaux consommateurs arrivants sur le marché : les pétroliers géants, qui risquent de devoir changer de carburant (ils utilisent a l’heure actuelle du fuel lourd) pour diminuer leurs émissions polluantes, et la solution serait d’en remplacer une partie par du gasoil, pour émettre moins de souffre, ce qui tendrait le marché et ferait monter en flèche le prix du diesel.
D’autre part, les différentes expérimentations ont montré jusqu’à présent que le diesel se prête mal aux motorisations d’avenir de type hybride, nécessitant des dispositifs plus complexes et donc plus chers et générant de toute façon plus de polluants qu’il faut filtrer. La mise entre parenthèses, provisoire ou pas, de la voie diesel hybride par PSA et VW tend à confirmer cette hypothèse.
Enfin, se pointent à l’horizon des normes antipollutions de plus en plus sévères que les moteurs diesels prendront de plein fouet car il faudra encore renforcer les systèmes, chers, de dépollution.
Comment alors garder les avantages de la carburation diesel en se passant du carburant lui-même ? Dan Strong cite en conclusion de son article le système Diesotto de Mercedes, sur lequel nous nous étions penches en détail lors de la présentation du concept F700 de Mercedes lors du dernier Salon de Francfort : une technologie prometteuse, qui a l’avantage de fonctionner à l’essence et générer des puissances très convenables à partir de petites cylindrées. Le seul bémol, qui reste à vérifier, étant que ce type de moteur n’est efficace que dans une plage de régime étroite, ce qui compromet en partie l’agrément de conduite…
Sonner la fin du diesel, c’est prendre, pour le moment encore, le marché à contrepied. Dan Strong est-il un agent provocateur, ou bien un visionnaire ? On devrait être fixé rapidement.
On peut dès lors se poser la question inverse : quel avenir pour l'essence ?
Je pense que d'un côté le diesel pourra perdurer plusieurs dizaines d'années grâce au transport "lourd" (je ne vois pas trop d'alternatives réelles se profiler à l'horizon ?), et de son côté, l'essence pourrait perdurer sur le segment des véhicules légers grâce aux technologies hybrides, où là par contre les solutions réelles s'imposent de plus en plus. Mais peut-être que ce n'est pas un avis partagé par tout le monde ?