Bonjour Ă tous,
Amoureux depuis toujours des 605 je viens vous exposer le début de mon aventure dans la restauration d'une sv 24 de 1991.
Commençons par un peu d'histoire : la voiture a été acheté en xxxx 1994 par un cultivateur du Loir-et-Cher comme voiture "du dimanche" et depuis une dizaine d'année elle fait partie de la famille alors que je n'avais pas encore le permis. Mes parents roulant depuis 1989 en 605 ont acheté celle-ci comme 3ième voiture venant s'ajouter à la sli et la sld d'usage quotidien.
A cette époque la voiture me faisait rêver de par son luxe mais surtout de par son accélération et ses accessoires. S'était aussi l'époque où je commençais la mécanique (mobylette...) mais surtout en cours où j'apprenais les rudiments de la mécanique, des engrenages et moteurs à explosions rendant ce v6 un vrai chef d'œuvre à mes yeux.
Depuis j'ai passé le permis et bien entendu fait mes preuves sur 605 ; la sld pour commencer.
A noël 2006, au bout d'un an de permis, mon assurance m'a fait le cadeau de pouvoir enfin m'assurer sur la sv24 et ainsi accéder à mon rêve mais derrière le volant:
Premier démarrage du moteur : frissons ! Première accélération : frissons ! Premier virage : peur ! C’est quoi cette direction sur-assistée?!? Premier retour de balade : les jambes qui tremblent ! Ouah mais c'est quoi ce monstre ?
Avec le temps on "s'habitue" Ă la voiture, son comportement, sa tenue de route et son confort mais elle reste toujours aussi intrigante.
En 2008 une sévère panne vient stopper nette cette voiture alors qu'elle n'avait que 17? 000 km.
S'en suit un devis made in Peugeot de plus de 7 000 euros (24 soupapes, 2 culasses, etc.) autant dire beaucoup trop pour notre portefeuille.
J'hésite quelques temps à la revendre en l'état jusqu'au jour où je reçois un appel du chef d'atelier Peugeot me disant qu'il pourrait m'avoir un moteur. Là le doute s'installe dans ma tête et son discourt de passionné fini de me convaincre : "Changer un moteur n'est pas plus compliqué qu'autre chose tant qu'on est méticuleux et qu'on a quelques notions mais surtout cette voiture ne mérite pas de partir à la casse". Vous auriez fait quoi à ma place?
J'ai donc appelé son contact, un casseur du sud du département m'expliquant qu'il vient de recevoir une sv24 de 1995 sur le parc. Le moteur a 2 000 km de plus que la voiture devenu mienne. Il me demande de me décider vite car il souhaitait vendre ce moteur à la ferraille : "personne ne roule en sv24 dans le Loir-et-Cher, je ne veux pas le garder 10 ans donc je le vends en ferraille ou si vous le souhaitez pour le même prix il est à vous".
Ni une ni deux, j'attèle la remorque et m'en vais quérir ce Graal.
Depuis 2008 je fini mes études et en parallèle je commence à m'outiller. Partant de pas grand-chose (je suis dans l'informatique) à chaque fois que j'ai une réparation à effectuer je demande à y assister puis avec le temps à me faire assister. La plupart des mécanos ont été surpris par ma demande mais une fois expliqué tout ça, ils ont tous joués le jeu.
Ca fait donc un peu plus de 5 ans que la voiture dort dans le garage avec son greffon à ses côtés.
Ayant enfin acquis tout l'outillage nécessaire mais pas toutes les compétences, je décide de me lancer fin avril en me disant qu'en cas de problèmes, un ami mécano, mon garagiste et vous seriez là pour moi.
Le 28 avril je commence donc les travaux, muni de tous les tutos présent sur le forum, au cas où:
Pour faire ça dans les règles de l'art (si on peut dire) je regarde quelques tutos notamment sur bmw et suis les conseils d'un porschiste; donc dans l'ordre de démontage:
- cardans (roue au sol, on m'a expliqué que c'est très important)
- voiture sur chandelles, roues et cardans enlevés
- démontage du pare-chocs et de la face avant,
- des radiateurs,
- du circuit d'essence
- du compresseur de climatisation,
- de la pompe de direction assistée et son bocal,
- de la boite Ă air et ses tuyaux,
- du compartiment batterie,
- du faisceau (j'ai suivi le conseil suivant : sur chaque prisé débranché collé sur le faisceau et sur la fiche un scotch de peintre avec un repère et en plus noter toutes les étapes et remarques sur une feuille; conseil oh combien utile)
- des deux échappements au niveau des sorties de collecteur, le greffon a ses 2 collecteurs donc ça sort sans les démonter, logique non?
- de la tringlerie de boite et câbles embrayage et accélérateur,
- mise en place de la grue puis démontage des supports moteurs
A ce moment-là ça donne ça :
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Le défunt :
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Le remplaçant :
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Je prépare donc le greffon pour son mariage :
- je démonte la boite de vitesse car le 95 a une mg5t et le 91 une me5t
- premier doute : les embrayages sont-ils identiques ? Là j’apprends qu’il existe deux types d’embrayage ; tiré ou poussé ; je change donc l’embrayage sur les conseils de Palmidulle ; cf.
embrayage-differents-entre-prv-t6777.html- je change au passage une biellette de tringlerie qui était HS. La partie boite est réglée.
- le greffon possède une admission légèrement différente : capteurs, commandes et pipes ; je remonte tout de l’ancien. Là intervient le questionnement sur le réchauffement des pipes d’admission, cf.
refroidissement-des-pipes-admission-sur-prv24-t6778.html- je change le démarreur (différent)
- l’alternateur
- le compresseur de clim
- l’allumage et on est enfin bon pour l’accouplement
Je remonte donc le moteur en sens inverse du démontage et j’en profite pour faire la vidange de tous les fluides (sauf frein).
Aujourd’hui j’ai donc tout remonté sauf la face avant (connectée quand même), le pare-chocs et les roues par manque de temps.
Bien entendu une fois tout ça remonté on a qu’une envie s’est de démarrer le moteur pour voir s’il fonctionne… Et bah non ! Avant de mettre un coup de démarreur, on vérifie que le moteur tourne « à la main » ; ok. On vérifie qu’il y a de l’essence : non vu que je l’avais vidangé pour la mettre en stand bye. Pas grave la station n’est pas loin. Hop on retourne à la suite des vérifications : les voyants sont bons, j’entends les mêmes bruits qu’avant donc je peux attaquer le démarreur. Par acquis de conscience j’ai voulu amorcé l’arrivée d’essence : résultat pompe HS donc course contre la montre pour en trouver une en casse (Peugeot me demandant 200€). On la contrôle puis la monte et là enfin on est prêt.
Premier coup de clef et premier soupir du moteur, on le laisse tourner et moins de 5 secondes après le ralenti s’étouffe et une odeur d’essence commence à me parvenir au nez. Vous connaissez le principe de l’ascenseur émotif ?
On regarde donc d’où vient le problème ; résultat la rampe d’injection avant tordue, je mets en cause une des sangles qui m’a servi à accrocher le moteur à la grue qui a du appuyer dessus lors du levage. Pas grave : je vais la changer.
Je suis donc Ă ce stade : en attente de temps pour finir le remontage mais surtout des joints pour les 3 injecteurs.
Pour finir cette première étape de la restauration il me restera aussi quelques bricoles comme les rotules de directions et de suspensions et quelques autres consommables à changer.
Au passage j'en ai profité pour comprendre la panne, j'ai donc démonté le couvre culasse arrière (d'où venait le claquement) et j'ai vu qu'un des culbuteurs a du jeu et est fêlé...
En attendant vos commentaires, je commence par tous vous remercier que ce soit pour les encouragements ou les réponses techniques mais surtout pour les explications qui vont avec.
Je vous souhaite une bonne journée. Christophe.
P.S : je ne sais pas si c'est la meilleure des rubriques pour poster une restauration mais la rubrique n'existe pas (enfin pas encore
)
P.S 2 : je n'ai pas fait beaucoup de photos je m'en excuse par avance.